Dans un contexte où la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) prend une place prépondérante dans la stratégie globale des entreprises, la manière dont les salariés voyagent se doit d’être repensée. En effet, le secteur du voyage et du tourisme, bien qu’il soit une source importante de développement économique, a un impact considérable sur l’environnement. Selon un rapport de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), le tourisme est responsable de près de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont une grande partie provient des transports. Face à cette réalité, les entreprises ont un rôle clé à jouer pour encourager des pratiques de voyage plus respectueuses de l’environnement, tout en favorisant le bien-être de leurs employés. Voici cinq conseils pour guider vos salariés vers une nouvelle approche du voyage, alignée avec les valeurs de votre démarche RSE.

1. Voyager plus Longtemps, moins souvent

Le premier conseil consiste à encourager vos salariés à voyager plus longtemps, mais moins souvent. En adoptant cette approche, non seulement on réduit le nombre de déplacements et donc l’empreinte carbone, mais on permet aussi à vos employés de réellement s’immerger dans leur destination. Des études montrent que les voyages de courte durée, souvent synonymes de stress et de fatigue, ne permettent pas un dépaysement complet. À l’inverse, des séjours prolongés offrent l’opportunité de mieux connaître une culture, de s’imprégner des coutumes locales et d’établir des connexions plus profondes avec la destination. De plus, prolonger un voyage au lieu d’enchaîner les séjours courts favorise la déconnexion, un élément essentiel pour le bien-être des employés.

Sur le plan environnemental, cela se traduit par une diminution des déplacements en avion ou en voiture, les principaux contributeurs aux émissions de CO2 dans le secteur du tourisme. Pour les entreprises, cela peut également signifier des coûts réduits à long terme en limitant le nombre de voyages d’affaires nécessaires.

2. Encourager le voyage local

Voyager local, c’est redécouvrir les trésors cachés de nos propres régions. L’idée ici est d’inciter vos salariés à explorer leur propre pays, voire leur région, en leur montrant que l’évasion ne rime pas nécessairement avec lointain. Les destinations locales offrent souvent une richesse culturelle, historique et naturelle sous-estimée. De plus, les déplacements locaux, souvent réalisés en voiture, en train ou même à vélo, génèrent moins d’émissions de CO2 que les voyages internationaux.

L’impact positif sur l’économie locale est également non négligeable. En soutenant les commerces, artisans et services locaux, vos salariés contribueront directement à la vitalité économique de leur région. Ce type de voyage s’inscrit donc parfaitement dans une démarche RSE, en renforçant l’ancrage local de l’entreprise et en favorisant une consommation responsable.

3. S’émerveiller des destinations autour de nous

Dans un monde où les destinations exotiques sont valorisées, il est essentiel de redonner ses lettres de noblesse à la proximité. Redécouvrir la beauté de notre environnement immédiat peut être une véritable source d’émerveillement. Les voyages de proximité permettent de renouer avec la nature et de se ressourcer sans avoir besoin de parcourir des milliers de kilomètres. 

Encourager vos salariés à redécouvrir les parcs nationaux, les réserves naturelles, ou simplement les paysages de leur région, c’est aussi leur offrir une opportunité de développer leur conscience environnementale. De plus, ces expériences permettent de tisser des liens plus forts avec la nature, d’adopter des comportements plus respectueux de l’environnement au quotidien, et de sensibiliser leur entourage à l’importance de préserver notre planète.

Cette démarche a également sa place dans les voyages d’entreprises que vous organisez, et augmente la cohésion d’équipe de vos collaborateurs.

 

4. Privilégier les moyens de transport doux

Le choix du mode de transport est un levier clé pour réduire l’impact environnemental des voyages. Les transports doux, comme le train, le vélo, ou encore la marche, sont des alternatives écologiques aux transports polluants comme l’avion ou la voiture individuelle. Le train, en particulier, est l’un des moyens de transport les plus efficaces en termes d’émissions de CO2 par kilomètre parcouru. Par exemple, un trajet en train émet environ 10g de CO2 par passager/km, contre 280g pour un vol domestique.

 

Au-delà de leur impact environnemental, ces moyens de transport permettent également de redécouvrir le plaisir du voyage en soi. Prendre le temps de voyager, de contempler les paysages qui défilent, ou encore de faire des étapes pour découvrir des lieux insolites, redonne une dimension humaine au déplacement, souvent perdue dans la rapidité et l’efficacité prônées par les voyages en avion.

5. Faire Vivre l’Économie Locale

Le voyage peut être un vecteur de développement économique durable si l’on choisit de consommer localement. Encourager vos salariés à privilégier les commerces, les artisans et les hébergements locaux permet de soutenir l’économie des destinations visitées de manière directe et responsable. En outre, ces choix contribuent à la préservation des savoir-faire locaux et à la valorisation des produits du terroir, souvent plus respectueux de l’environnement.

Par exemple, choisir un hébergement éco-responsable, participer à des activités proposées par des guides locaux, ou acheter des souvenirs fabriqués sur place sont autant de gestes simples qui ont un impact positif à long terme. En sensibilisant vos salariés à l’importance de ces pratiques, vous participez à créer une chaîne de valeur qui bénéficie à l’ensemble des acteurs locaux.

Quelques pratiques éco-responsables à adopter

Outre ces cinq grands axes, il existe de nombreuses pratiques éco-responsables que vos salariés peuvent adopter en voyage (professionnel ou touristique), dans le cadre de votre démarche RSE. 

Quelques exemples :

  • Réduire les déchets : en évitant les plastiques à usage unique, en apportant une gourde réutilisable, et en préférant des produits avec peu ou pas d’emballage.
  • Choisir des hébergements éco-certifiés : les labels tels que « Écolabel Européen » ou « Green Key » garantissent des pratiques respectueuses de l’environnement.
  • Limiter sa consommation d’eau et d’énergie : en adoptant des gestes simples comme réutiliser ses serviettes ou éteindre les lumières en quittant une pièce.

Les chiffres clés de l’impact du voyage sur l’environnement

Il est crucial de rappeler les impacts environnementaux du tourisme pour mieux comprendre l’importance d’adopter ces pratiques. Quelques chiffres clés :

  • Le transport aérien constitue 41 % de l’empreinte carbone du secteur touristique français.
  • Un vol aller-retour Paris-New York émet environ 2 tonnes de CO2 par passager, soit l’équivalent d’une année de chauffage pour une maison individuelle en Europe.
  • Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, sans actions concrètes, les émissions de CO2 liées au secteur des transports pourraient augmenter de 60% d’ici 2050.

Adopter une approche RSE dans le cadre des voyages de vos salariés est non seulement bénéfique pour l’environnement, mais aussi pour le bien-être de vos employés et le dynamisme économique des destinations locales. En encourageant des pratiques de voyage plus durables, vous participez à la réduction de l’empreinte écologique de votre entreprise tout en offrant à vos salariés des expériences plus enrichissantes et responsables. Il est temps de repenser le voyage autrement, pour un avenir plus durable.

Envie de passer à l’action ?  Découvrez notre catalogue des événements RSE.