Rolling-Wood c’est quoi ?

Nous sommes trois jeunes ébénistes lyonnais, Laure, Jean-Baptiste et Marie-Victorine. Ensemble, nous avons créé en octobre 2017 l’association « Rolling-Wood » qui a pour but de promouvoir et soutenir l’artisanat dans les domaines de l’art et de la création.
Depuis que l’association existe, nous faisons des reportage photo et vidéo sur chaque artisan rencontré dans la région lyonnaise. Nous nous intéressons à leur travail, leur parcours, leur histoire et leur environnement… Souvent nous leur demandons ce que nous nous demandons tous : “arrivez-vous à en vivre ?
Nous voulons donner une nouvelle dynamique en sensibilisant les personnes tout en apportant un élan de jeunesse à l’artisanat. Mais pourquoi pas aller plus loin !

 

Comprendre comment l’artisanat est appréhendé à l’étranger… en voyage !

L’artisanat c’est quoi ? Si nous demandons cela à un moteur de recherche, il existe autant de variantes que de pays dans le monde. Voire davantage !

La cause ? La culture ! La culture est l’identité de l’artisanat. Dans le monde, l’artisanat a une influence notoire ; il fait l’âme et l’histoire d’un pays. Ce que nous voulons développer, c’est l’esprit de partage, de rencontre, d’échange et de solidarité.
Alors après 3 ans de préparation, nous voilà sur les routes avec notre fidèle “Franklin” (le fameux Camping-car Citroën C25 Autostar).

Pendant 6 mois nous arpentons les routes de l’Europe. Notre trajet se définit par la rencontre de personnes qualifiées qui souhaitent développer leur activité, des artisans de rue, des entreprises qui luttent pour garder un artisanat traditionnel, des personnes passionnées. Dans un monde où la technologie est de plus en plus présente, nous oublions l’essentiel : la capacité de l’homme à transformer les matières brutes en œuvres et pièces uniques.
France, Belgique, Allemagne, Suède, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Hongrie, Autriche…

Nous mélangeons l’artisanat avec le voyage afin de montrer que c’est un savoir, une identité, une richesses culturelle indispensable et propre à chaque pays.
Nous ne prétendons pas avoir quelque chose à enseigner aux autres, mais plutôt nous investir, apprendre et découvrir des autres tout au long de ce périple.

“Dans un monde où la technologie est de plus en plus présente, nous oublions l’essentiel : la capacité de l’homme à transformer les matières brutes en œuvres et pièces uniques.”

« Nous voilà les mains dans l’argile, nous sommes à l’atelier d’Aurélie “Osez la terre” en Belgique. Nous plongeons dans une atmosphère familiale. Des étagères remplies de pots, de bols, d’assiettes ; ici on crée, on apprend, on fait marcher notre cerveau droit. Aurélie transmet son savoir à une soixantaine d’élèves de tout âge, ce qui ne l’empêche pas aussi de faire ses propres créations dans cet endroit rempli de charme ! La joie de vivre d’Aurélie en est sûrement pour quelque chose… »

« Qui aurait cru que la laine de mouton soit aussi grasse ? Nous ne le savions pas avant de rencontrer Nathalie. Pendant une matinée, elle nous a fait découvrir sa passion qui deviendra peut-être bientôt son métier. Entre le triage, le lavage, le cardage et le filage, nous n’avons pas chaumé ! C’était pour nous une grande et belle découverte. “Reconsidérons la laine de mouton comme une matière noble et non pas comme un déchet !” Voilà un très bon exemple de métier qui, avec le temps et l’industrialisation, s’est perdu. Ce que fait aujourd’hui Nathalie est plein de courage, et il est beau de voir des personnes qui se battent pour faire renaître un métier oublié. »

Comment en êtes-vous arrivés là ?

Étudiants, nous avons été confrontés à des difficultés pour trouver des informations, de la documentation en phase avec l’artisanat d’aujourd’hui. Une fois dans le monde du travail, ces difficultés ont perduré : les artisans sont souvent solitaires malgré eux (par manque de temps et de moyens). Suite à ce constat, nous avons eu de nombreux échanges avec des artisans, des écoles, la chambre des métiers de l’artisanat… Tous partageaient le même sentiment : le manque d’interaction et de communication avec le monde de l’artisanat.

Nous souhaitons que l’artisanat soit à la portée de tous, qu’en un simple clic, un contenu attractif et divertissant puisse être disponible. Ce projet est une façon de faire ressortir l’engouement qui est en chaque artisan et la dure réalité de ce monde. C’est pour nous un moyen de montrer notre engagement, de nous lier à un projet solidaire et culturel et d’initier un mouvement qui valorise nos métiers.

 

La petite histoire

“Trois personnalités bien différentes ; nous nous sommes rencontrés leur de notre diplôme des métiers d’art en ébénisterie au lycée professionnel SEPR à Lyon en 2015.
Depuis ce jour une solide amitié s’est créée. Par ce métier qui nous rassemble, le projet est né. Nous voulions réaliser un projet utile, professionnel et au service des autres mais aussi pour accomplir un rêve d’enfant, pour la passion et le goût du défi. Ayant le même parcours professionnel, nous sommes convaincus qu’il était grand temps pour nous d’oser et de partir découvrir toutes les faces cachées de l’artisanat.”

 

La vie en camping-car

Nous avons choisi le camping-car comme moyen de locomotion car il nous est apparu comme le seul pouvant à la fois garantir une liberté de mouvements pour rendre visite aux artisans, et avoir un lieu de vie durant le voyage. Vivre à trois dans un 15 m², c’est possible !
Il faut une bonne organisation et surtout une bonne entente ! Chacun sa couette et son coussin !

Nous sommes partis avec l’optique de vivre le plus simplement et naturellement possible.
Ici, nous fabriquons notre dentifrice et notre lessive. Pour nous laver, nous avons un super Sponsor « NousLeSavons », un artisan qui nous à donné du déo, du lait pour le corps et du savon pour la vaisselle.
Dans nos sacs, un minimum d’affaires : chacun de nous à prévu pour une semaine d’habits. 7 tee-shirts, 2 pantalons… et ainsi de suite.
Côté gastronomie, nous consommons en essayant de faire le moins de déchets possible. Pour cela nous avons fabriqué des petits sacs en tissu pour faire nos courses. Nous jouons sur l’achat de nourriture en vrac, mais cela reste compliqué dans certains pays. Nous essayons de récupérer les invendus des grandes surfaces lorsque nous le pouvons.

Et nous, sommes-nous concernés par l’artisanat ?

Nous sommes tous concernés. Chaque jour nous utilisons du mobilier, des vêtements, des accessoires, des aliments… mais d’où viennent-ils au juste ?
Il est facile de succomber à la facilité et aux prix attractifs : nous le faisons tous !

Et si on revoyait notre façon de consommer ? Nous avons la chance d’avoir un savoir-faire de qualité dans notre pays et des artisans qualifiés. Généralement un artisan s’interroge sur la matière qu’il va utiliser, leur provenance, pour fabriquer un produit réfléchi et conçu pour nous.
On dit que l’artisanat a un coût et qu’on ne peut pas se le permettre par manque de moyens. Oui, c’est souvent vrai quand on réfléchit à court terme, et parfois il faut faire des choix.
Préférons-nous des affaires qui durent dans le temps ou “jouer la consommation” ? Favoriser l’emploi local ou l’importation ? Savoir d’où viennent nos produits et qui les fait, ou bien acheter à l’aveugle, faire faussement confiance et se plaindre dans les médias quand un scandale éclate ?
Bref, la question se pose pour chacun de nous : quelles sont nos priorités ?

Pour en savoir plus, et voyager avec ROLLING-WOOD sur les routes de l’artisanat :

Leur site internet : www.rollingwoodartisanat.com

Leur page Facebook : www.facebook.com/rollingwoodartisanat/